Proie Vs Prédateur [ft Keaghan]

Le loup et l'agneau écrit par ...

Mishka x Keaghan

Chaque jours le soleil se lève colorant le ciel de ses chatoyants rayons. Et comme lui tu es réveillée aux aurores car tu as mille obligations à honorer. La première chose que tu fais c'est de prendre un bain chaud pour désengourdir ton corps. Dans la salle de bain tu profites que la luminosité soit encore basse pour te regarder dans le miroir. Ton regard t'effraie moins ainsi, tes pupilles sont d'un gris légèrement rosé. Au bout d'une trentaine de secondes tu t'en détournes, tu ne regarderas plus ton reflet avant ce soir. Tu plonges ensuite dans l'eau évitant soigneusement de mouiller une seule mèche de crinière. Elle pend hors de la baignoire, traine sur le sol comme une rivière argentée. La chaleur du bain fait rosir ta peau par endroit, tu observes ton corps avec l'impression d'être une toile incomplète... Comme si ton créateur avait oublié d'apposer de la couleur là où il aurait fallu. Dans tes yeux par exemple. Après quinze bonne minutes tu sors enfin, on te fait enfiler un peignoir, puis on te brosse les cheveux pendant bien trente minutes avant de les fixer, attacher, tresser dans tous les sens pour qu'ils ne traînent pas sur le sol quand tu partiras pour tes divers rendez-vous. La coiffure est très élaborée et cela aussi prend beaucoup de temps à être réalisée. En fait si tu dois te lever si tôt c'est surtout pour l'entretien de tes cheveux... On pose devant tes yeux un voile gris clair autant pour protéger tes yeux de la lumière que pour que tu puisses supporter la vue de ton reflet si par mégarde tu devais le croiser longuement.

Après tout cela direction la salle à manger, le petit déjeuner est déjà servi. Tu grignotes çà et là ce qu'on t'a préparé puis direction la voiture pour rejoindre le siège de l'entreprise familiale. Vous avez créé de nouveaux joujoux, des bijoux high tech que vous désirez commercialiser dans les plus brefs délais. Pour cela vous aviez besoin d’une égérie, tu avais fait demander qu’on fasse appelle à une agence pour les mannequins, à ce qu’on choisisse le meilleur photographe disponible quitte à créer la disponibilité par l’appât du gain. Tout fut rapidement mis en place, moins de deux jours pour trouver tout ça. Du coup aujourd’hui tu devais donc assister au shooting. Tu grimpais dans ton véhicule pour rejoindre studio photo quand on te contacta pour te prévenir que la personne devant se charger de l’agence de mannequin n’avait pas correctement fait son travail.

Tu te raclas doucement la gorge avant de dire d’une voie posé qu’il fallait à tout prix régler ce problème avant que tu ne sois sur les lieux. Le subordonné acquiesça oralement à ton ordre et raccrocha un peu paniqué. Tu n’étais pas méchante ou du genre à te mettre en colère mais pourtant tu avais le sang tellement froid qu’on se demanderait si ce ne serait pas de la neige qui coulait dans tes veines. Tu fis un détour avant d’aller au studio, pour laisser le temps à tes collaborateurs un peu tête en l’air de sauver les meubles. Tu arrivas donc en retard de quelques minutes. Et à ton arrivée tu pus constater que le souci de mannequin était visiblement réglé.

© ASHLING DE LIBRE GRAPH'

Le loup et l'agneau écrit par ...

Mishka x Keaghan

La luminosité dans le studio t’arracha limite la rétine. Tu n’étais pas si tôt entré que tu avais envie de ressortir. On ne te laissa hélas pas le temps de « fuir ». Tu avais à peine passer la porte qu’on se jeta sur toi. Derrière ton voile tu fronçais les sourcils, plissant paupière autant que possible pour protéger tes yeux. Tu voyais avec peine les contours de l’homme qui c’était avancé vers toi, la voix emplit de reproche au sujet de ton retard. La lumière ambiante ne te permettait certes pas de le détailler néanmoins à sa voix tu savais qu’il s’agissait d’un homme. Tu avanças d’un pas puis deux vers lui un peu angoissé, car bon, clairement il ne t’avait pas à la bonne, mais tu n’avais pas besoin de te justifier auprès de lui. Tu avais fait ce qu’il fallait, tu le saluas d’une révérence une fois caché dans son ombre.

- Je vous prie d’excuser mon retard…

Tes yeux se mirent à pleurer sans que tu puisses rien y faire. Vu de l’extérieur on aurait pu croire que tu pleurais parce qu’il te terrorisait. Mais tu pleurais parce que tes yeux te brûlaient, aucun sanglot ne sortit de gorge, ton corps était légèrement crispé. Il n’avait pas l’air commode le mannequin, tu respirais doucement tentant en vain de calmer la brûlure. Tu te redressas les joues humides.

- Donnez nos œuvres au photographe, j’aimerais aussi qu’on m’apporte un voile plus opaque s’il-vous-plaît.

Ta voix était ce qu’il y avait de plus posé, on n’y entendit pas la moindre pointe de douleur ou de colère. Tes petites mains pâles qui dépassaient à peine de tes vêtements très amples et très longs se serraient en deux petits poing. Deux femmes se précipitèrent vers toi à la limite de la panique, l’une d’elle se placèrent devant toi bousculant légèrement le mannequin au passage.

- Pardon, Madame on a pas fait attention à la luminosité…

Elles s’activèrent autour de toi te changer ton voile. Cela fut rapidement fait, on t’essuya le visage des larmes qui avaient coulées. Ton corps se détendit doucement tandis que tu ouvrais de nouveau les yeux sur un monde plus sombre. Et en parlant de sombre le visage du mannequin qui se trouvait à deux pas de toi n’avais pas grand-chose d’amical. Tu l’observas quelques secondes un long frisson te courra le long de l’échine, un loup… Ô tu ne juges guère les gens sur leur origine mais on peut dire que ce jeune homme à l’air un peu mal léché ce jour, ce qui n’augure rien de réjouissant.

ASHLING DE LIBRE GRAPH'